Douce France montre une facette moins connue du photographe globe trotter de Magnum Marc Riboud, les photographies de la France au travail, la France des milieux populaires (bals, marchés, scènes de vie…) mais aussi la construction du paquebot « Le France » parti de Saint-Nazaire pour rejoindre Le Havre, son port d’attache.
Au total ce sont 30 tirages d’époque qui seront présentés à La Maison du Regard dont le célèbre, Peintre de la Tour Eiffel » de 1953.
Commissariat : Lorène Durret, Sylvie Hugues et Mathilde Terraube
Biographie :
Marc Riboud est né en 1923 à Saint-Genis-Laval près de Lyon. A l’Exposition universelle en 1937, il prend ses premières photographies avec le petit Vest-Pocket offert par son père pour ses 14 ans. En 1944, il participe aux combats dans le Vercors. De 1945 à 1948, il fait des études d’ingénieur à l’Ecole Centrale de Lyon et travaille en usine, puis il décide de se consacrer à la photographie. En 1953 il obtient sa première publication dans le magazine Life pour sa photographie d’un peintre de la tour Eiffel. Sur l’invitation d’Henri Cartier-Bresson et de Robert Capa, il rentre à l’agence Magnum. En 1955, via le Moyen-Orient et l’Afghanistan il se rend par la route en Inde, où il reste un an. De Calcutta, il gagne la Chine en 1957 pour un premier long séjour avant de terminer son périple en Extrême-Orient par le Japon où il trouve le sujet de son premier livre : Women of Japan. En 1960, après un séjour de trois mois en URSS, il couvre les indépendances en Algérie et en Afrique Subsaharienne. En 1968 et 1969, il effectue des reportages au Sud ainsi qu’au Nord Vietnam, où il est l’un des rares photographes à pouvoir entrer. Dans les années 1980-1990, il retourne régulièrement en Orient et en Extrême-Orient, particulièrement à Angkor et Huang Shan, mais aussi pour suivre les changements immenses et rapide de cette Chine qu’il connaît depuis 30 ans. En 2011, Marc Riboud fait une dation au Musée national d’art moderne (Centre Georges Pompidou) d’un ensemble de 192 tirages originaux réalisés entre 1953 et 1977. Son travail a été couronné par des prix prestigieux. Musées et galeries l’exposent à Paris, New York, Shangai, Tokyo, etc. Marc Riboud s’est éteint à 93 ans à Paris le 30 août 2016. Le coeur de ses archives a rejoint les collections du Musée national d’arts asiatiques – Guimet.
Vernissage le mercredi 7 septembre 2022